Traitement hormonal de la ménopause

La ménopause est une période de transition importante dans la vie des femmes, marquée par l’arrêt des menstruations et une diminution des hormones produites par les ovaires. Pour certaines, elle se déroule sans heurts ; pour d’autres, elle est accompagnée de signes climatériques, c’est-à-dire des symptômes variés et souvent inconfortables : bouffées de chaleur, troubles du sommeil, douleurs articulaires ou encore sécheresse vaginale.

Le traitement hormonal de la ménopause (THM) est une solution qui peut être envisagée pour améliorer la qualité de vie pendant cette phase et prévenir certaines complications à long terme. Dans cette fiche, nous vous expliquons tout ce que vous devez savoir pour en discuter sereinement avec votre médecin et trouver une solution adaptée à vos besoins.

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1. Comprendre les traitements hormonaux de la ménopause

Avant de prendre une décision, il est essentiel de comprendre ce qu’est un THM, comment il agit et dans quelles conditions il peut être prescrit.

1.1. Qu'est-ce qu'un THM ?

Le traitement hormonal de la ménopause (THM) vise à compenser la baisse des hormones produites par les ovaires après la ménopause. Il associe généralement :

• Les œstrogènes, pour atténuer les symptômes comme les bouffées de chaleur et prévenir la perte osseuse.
• La progestérone, indispensable pour protéger l’utérus en cas de prise d’œstrogènes.

Ce traitement n’est prescrit qu’après confirmation de la ménopause (habituellement après un an sans menstruations) et adapté à chaque femme selon ses symptômes, ses antécédents médicaux, et son mode de vie.

1.2. Quels sont les types de THM ?

‍Le THM peut être administré de plusieurs façons, selon vos besoins et préférences :

• Voie orale : comprimés à avaler, pratiques et faciles à utiliser.
• Voie transdermique : patchs ou gels à appliquer sur la peau, qui permettent une absorption progressive des hormones et réduisent certains risques (notamment cardiovasculaires).
• Voie vaginale : crèmes, ovules ou anneaux, principalement utilisés pour traiter la sécheresse vaginale et les troubles locaux.

Votre médecin vous aidera à choisir la méthode qui convient le mieux à votre situation.

1.3. Quand débuter et combien de temps suivre un THM ?

‍Pour maximiser les bénéfices et limiter les risques, il est recommandé de débuter le THM :

• Dans les premières années suivant la ménopause.
• Pour une durée limitée, souvent autour de 5 ans, bien qu’il puisse être poursuivi plus longtemps dans certains cas sous surveillance médicale.

Chaque année, un bilan est nécessaire pour évaluer les effets du traitement, ajuster les doses si besoin, et vérifier l’absence de contre-indications.

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2. Les bénéfices du THM

Le THM peut offrir des améliorations significatives pour de nombreux symptômes liés à la ménopause, tout en jouant un rôle préventif pour certaines maladies.

2.1. Sur les signes climatériques immédiats

‍Les signes climatériques sont les symptômes typiques de la ménopause causés par le déficit hormonal. Le THM peut les atténuer de manière notable :

• Bouffées de chaleur et sueurs nocturnes : Ce sont les symptômes les plus fréquents et souvent les plus gênants. Le THM apporte généralement un soulagement rapide (parfois en quelques jours).
• Troubles du sommeil : En réduisant les sueurs nocturnes et l’anxiété, le THM favorise un meilleur repos.
• Douleurs articulaires et musculaires : Ces symptômes, souvent méconnus, peuvent être améliorés grâce au THM.
• Sécheresse vaginale et troubles urinaires : Les œstrogènes, notamment par voie locale, permettent de restaurer l’hydratation et l’élasticité des tissus vaginaux.

2.2. Sur la santé à long terme

En plus d’agir sur les symptômes immédiats, le THM joue un rôle protecteur à long terme :

• Prévention de l’ostéoporose : Le traitement hormonal réduit significativement le risque de fractures en cas de perte de densité osseuse.
• Santé cardiovasculaire : S’il est débuté dans les 10 premières années après la ménopause, le THM peut diminuer les risques d’accidents cardiovasculaires, notamment chez les femmes en bonne santé générale.

Ces bénéfices dépendent toutefois de l’âge, de la durée du traitement, et des antécédents médicaux de chaque femme.

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3. Contre-indications et risques liés au THM

Comme tout traitement médical, le THM présente des contre-indications et des risques. Il est important d’en discuter avec votre médecin pour évaluer si ce traitement est adapté à votre situation.

3.1. Quelles sont les contre-indications ?

‍Le THM est déconseillé dans les cas suivants :

• Cancers hormonodépendants : comme les cancers du sein ou de l’endomètre.
• Antécédents cardiovasculaires graves : infarctus, AVC ou embolies.
• Endométriose sévère : selon les cas, un traitement spécifique peut être envisagé.
• Certaines maladies du foie ou troubles de la coagulation : ces pathologies peuvent être aggravées par les hormones.

Votre médecin réalisera un bilan complet avant de prescrire un THM pour identifier toute contre-indication.

3.2. Quels sont les risques potentiels ?

‍Les risques liés au traitement hormonal de la ménopause (THM) sont souvent source d’inquiétude, mais ils doivent être analysés avec nuance.

• Cancer du sein : L’augmentation du risque est faible et dépend de plusieurs facteurs, notamment le type de progestatif utilisé, la durée du traitement, et la voie d’administration. Par exemple, pour un THM pris durant 5 ans, l’augmentation du risque est estimée à 2 cas pour 1 000 femmes. Ce risque diminue progressivement après l’arrêt du traitement.
• Maladies cardiovasculaires : Ces risques dépendent du moment où le traitement est initié et de causes sur ajoutées comme le diabète, le tabagisme, certains antécédents familiaux cardiovasculaires... Commencé dans les dix  premières années après la ménopause, le THM est généralement bénéfique pour la santé cardiovasculaire. Toutefois, des traitements pris par voie orale présentent plus de risques que ceux administrés par voie transdermique (patchs ou gels) et demandent donc une surveillance cardiovasculaire par son médecin traitant ou un gynécologue.

En somme, les risques associés au THM sont influencés par de nombreux paramètres, comme le profil individuel, le dosage et la durée du traitement. Ils restent modérés pour un traitement bien encadré. Il est essentiel d’en discuter avec votre médecin pour évaluer les options disponibles et trouver la solution qui vous convient le mieux.

‍3.3. Quels sont les effets secondaires possibles ?

‍Les effets secondaires sont rares et généralement bénins, mais peuvent inclure :

• Sensibilité mammaire.
• Troubles digestifs légers.
• Rarement, pilosité accrue ou migraines.

En cas d’effets indésirables, votre médecin pourra ajuster votre traitement.

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4. Vers qui se tourner et conseils pratiques

Le THM nécessite un suivi médical rigoureux. Voici comment vous pouvez être accompagnée pour prendre les meilleures décisions.

4.1. Les professionnels de santé à consulter

• Médecin traitant : pour un premier échange et une orientation.
• Gynécologue : pour une expertise approfondie sur les traitements hormonaux.
• Spécialistes complémentaires : cardiologue, endocrinologue ou rhumatologue en fonction de vos besoins spécifiques.

Un accompagnement pluridisciplinaire est souvent bénéfique pour garantir un suivi optimal.

4.2. Conseils pratiques pour un suivi efficace

• Préparez vos consultations : Notez vos symptômes et vos questions pour un échange plus efficace avec votre médecin.
• Suivez un bilan annuel : Ce rendez-vous permet de réévaluer régulièrement le rapport bénéfice-risque.
• Soyez à l’écoute de votre corps : Informez votre médecin de tout changement ou effet secondaire.

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Le traitement hormonal de la ménopause est une option efficace pour soulager les symptômes et améliorer votre qualité de vie, mais il doit être personnalisé à vos besoins et surveillé de près. Prenez le temps d’en discuter avec vos professionnels de santé pour faire le choix qui vous correspond.