Cancer du sein

Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme. Environ 1 femme sur 8 se voit diagnostiquer un cancer du sein au cours de sa vie. Les taux de survie au cancer du sein ont augmenté ces dernières années grâce à un dépistage précoce et aux progrès thérapeutiques, le nombre de décès associés à cette maladie diminuant régulièrement. Et cela en grande partie grâce à une détection plus précoce, une nouvelle approche personnalisée du traitement et une meilleure compréhension de la maladie.

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1. Qu’est ce que le cancer du sein ?

Le cancer du sein est la tumeur maligne la plus fréquente chez la femme en France. En général, le cancer se forme dans les lobules, les canaux du sein, ou les tissus graisseux ou conjonctifs fibreux du sein.

Les lobules sont les glandes qui produisent le lait, et les canaux sont les voies qui amènent le lait des glandes au mamelon.

Les cellules cancéreuses envahissent souvent les autres tissus du voisinage du sein et peuvent se déplacer jusqu'aux ganglions lymphatiques situés sous les bras. Une fois que le cancer a pénétré dans les ganglions lymphatiques, il dispose d'une voie d'accès pour se déplacer vers d'autres parties du corps.

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2. Quels sont les stades du cancer du sein ?

Les médecins divisent le cancer du sein en plusieurs stades en fonction de la taille de la tumeur et de son degré de propagation.

Les cancers de grande taille ou ayant envahi les tissus ou organes voisins sont à un stade plus élevé que les cancers de petite taille ou encore contenus dans le sein. Pour déterminer le stade du cancer du sein, les médecins doivent savoir :

• Si le cancer est invasif ou non invasif ;
• La taille de la tumeur ;
• Si les ganglions lymphatiques sont touchés ;
• Si le cancer s'est propagé aux tissus ou aux organes voisins.

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3. Quels sont les signes et symptômes du cancer du sein ?

À ses premiers stades, le cancer du sein peut ne provoquer aucun symptôme. Dans de nombreux cas, une tumeur peut être trop petite pour être ressentie, mais une anomalie peut tout de même être observée sur une mammographie. 

Si une tumeur peut être ressentie, le premier signe est généralement une nouvelle grosseur dans le sein qui n'était pas présente auparavant. On vous rassure, toutes les grosseurs ne sont pas pour autant des cancers !

Chaque type de cancer du sein peut provoquer une variété de symptômes. Beaucoup de ces symptômes sont similaires, mais certains peuvent être différents. Les symptômes des cancers du sein les plus courants sont les suivants :

• Une grosseur ou un épaississement du tissu mammaire qui semble différent des tissus environnants et qui est nouveau ;
• Une douleur au sein ;
• Une peau rouge ou décolorée et piquée sur le sein ;
• Un gonflement de tout ou partie du sein ;
• Un écoulement du mamelon autre que du lait maternel ;
• Un écoulement sanguinolent de votre mamelon ;
• Une desquamation ou un écaillage de la peau du mamelon ou du sein ;
• Un changement soudain et inexpliqué de la forme ou de la taille de votre sein ;
• Un mamelon inversé ;
• Des changements dans l'apparence de la peau de vos seins.

On préfère le répéter, si vous présentez l'un de ces symptômes, cela ne signifie pas nécessairement que vous avez un cancer du sein. Par exemple, une douleur au sein ou une bosse dans le sein peut être causée par un kyste bénin.

Néanmoins, si vous trouvez une grosseur dans votre sein ou si vous présentez d'autres symptômes, contactez votre médecin pour un examen et des tests plus approfondis.

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4. Comment dépister le cancer du sein ?

Pour déterminer si les symptômes sont dus à un cancer du sein ou à une affection mammaire bénigne, le médecin procédera à un examen physique complet en plus d'un examen des seins. Il pourra également demander un ou plusieurs tests de diagnostic pour aider à comprendre la cause des symptômes identifiés.

Les tests qui peuvent aider le médecin à diagnostiquer un cancer du sein sont les suivants :

• La mammographie

La façon la plus courante de voir sous la surface du sein est un test d'imagerie appelé mammographie. De nombreuses femmes âgées de 40 ans et plus passent une mammographie annuelle pour dépister le cancer du sein. Si le médecin soupçonne la présence d'une tumeur ou d'une zone suspecte, il demandera également une mammographie. Si une zone atypique est observée sur la mammographie, le médecin peut demander des examens supplémentaires.

• L’échographie

Une échographie mammaire utilise des ondes sonores pour créer une image des tissus profonds du sein. Une échographie peut aider le médecin à faire la distinction entre une masse solide, telle qu'une tumeur, et un kyste bénin.

• La biopsie du sein

Si le médecin soupçonne un cancer du sein sur la base de tests tels qu'une mammographie ou une échographie, il peut effectuer un test appelé biopsie du sein. Au cours de cet examen, le médecin prélève un échantillon de tissu dans la zone suspecte pour le faire analyser.

Il existe plusieurs types de biopsies du sein. Pour certains de ces tests, le médecin utilise une aiguille pour prélever un échantillon de tissu. Pour d'autres, il pratique une incision dans le sein et prélève ensuite l'échantillon.

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5. Quels sont les facteurs de risque du cancer du sein ?

Il existe plusieurs facteurs de risque qui augmentent les chances de contracter un cancer du sein. Bien sûr, le fait de présenter l'un de ces facteurs ne signifie pas pour autant le développement d’un cancer du sein.

Les facteurs de risque du cancer du sein sont les suivants :

• L'âge : le risque de développer un cancer du sein augmente avec l'âge. La plupart des cancers du sein invasifs sont observés chez les femmes de plus de 55 ans.
• La consommation d'alcool : les troubles liés à la consommation d'alcool augmentent le risque.
• Les menstruations précoces : avoir eu ses règles avant l'âge de 12 ans peut également être un risque accru de cancer du sein.‍
• L’hormonothérapie : les personnes qui ont pris ou prennent des médicaments à base d'œstrogènes et de progestérone post-ménopausiques pour atténuer les symptômes de la ménopause ont un risque plus accru de cancer du sein.
• Le risque héréditaire : si une parente proche a eu un cancer du sein, le risque de développer un cancer du sein est plus fort. Cela inclut une mère, une grand-mère, une sœur ou une fille. Si aucuns antécédents familiaux de cancer du sein n’ont été observés, il est tout de même possible de développer un cancer du sein. À savoir, la plupart des personnes qui le développent n'ont pas d'antécédents familiaux de la maladie.
• Le début tardif de la ménopause : les personnes qui commencent leur ménopause après 55 ans sont plus susceptibles de développer un cancer du sein.
• Le cancer du sein antérieur : si un premier cancer du sein a été développé dans un sein, il existe un risque accru de développer un cancer du sein dans l'autre sein ou dans une zone différente du sein précédemment touché.

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6. Traitement : comment soigner ce cancer ?

Le stade du cancer du sein, son degré d'envahissement (si tel est le cas) et la taille de la tumeur jouent un rôle important dans la détermination du type de traitement nécessaire. Voici plusieurs pistes de traitement possibles.

6.1 La chirurgie

Plusieurs types de chirurgie peuvent être utilisés pour éliminer le cancer du sein, notamment :

La tumorectomie 

Cette procédure permet d'enlever la tumeur et tissus environnants pour être en « marges » saines, laissant le reste du sein intact.

La mastectomie

Dans cette intervention, le chirurgien enlève un sein entier. Dans le cas d'une double mastectomie, il enlève les deux seins.

La mastectomie prophylactique controlatérale

Même si le cancer du sein peut être présent dans un seul sein, certaines personnes choisissent de subir une « mastectomie prophylactique controlatérale ». Cette opération consiste à retirer le sein sain afin de réduire le risque de développer à nouveau un cancer du sein.

6.2 La radiothérapie

La radiothérapie consiste à utiliser des faisceaux de rayons puissants pour cibler et tuer les cellules cancéreuses. La plupart des radiothérapies utilisent des rayons externes. Cette technique utilise une grande machine située à l'extérieur du corps.

Les progrès réalisés dans le traitement du cancer ont également permis aux médecins d'irradier le cancer depuis l'intérieur du corps. Selon le site Breastcancer.org, ce type de radiothérapie est appelé « curiethérapie ».

Pour réaliser une curiethérapie, les chirurgiens placent des graines radioactives, ou granules, à l'intérieur du corps, près du site de la tumeur. Les grains restent là pendant une courte période et agissent pour détruire les cellules cancéreuses.

6.3 La chimiothérapie

La chimiothérapie est un traitement médicamenteux utilisé pour détruire les cellules cancéreuses. Certaines personnes peuvent suivre une chimiothérapie seule, mais ce type de traitement est souvent utilisé avec d'autres traitements, notamment la chirurgie.

La chimiothérapie a de nombreux effets secondaires indésirables :

• La chute de cheveux ;
• Des nausées et des vomissements ;
• Des lésions de la bouche ;
• Des troubles cutanés ;
• Des modifications de la couleur et une fragilité des ongles ;
• Douleurs musculaires et articulaires ;
• Fatigue.

6.4 L’hormonothérapie

Si le type de cancer du sein est sensible aux hormones, le médecin peut vous mettre sous hormonothérapie. L'œstrogène et la progestérone, deux hormones féminines, peuvent stimuler la croissance des tumeurs du cancer du sein.

L'hormonothérapie agit en bloquant la production de ces hormones par votre organisme ou en bloquant les récepteurs hormonaux des cellules cancéreuses.

Cette action peut contribuer à ralentir et éventuellement à arrêter la croissance de votre cancer.

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7. Accompagnement psychologique

Une femme apprenant qu’elle a un cancer du sein passe par toutes sortes d’émotions, souvent contradictoires. Parfois, les personnes malades et leur famille éprouvent un sentiment de découragement ou d'injustice (« pourquoi moi ? »). À d’autres moments, de l’optimisme, du désespoir, du courage ou de l’anxiété. Toutes ces réactions sont parfaitement normales chez des personnes confrontées à un tel bouleversement de leur vie. 

Les psychologues agréés et autres professionnels de la santé mentale peuvent être d'une grande aide. Leur objectif principal est d'aider les femmes à apprendre à faire face aux changements physiques, émotionnels et au mode de vie associés au cancer ainsi qu'aux traitements médicaux qui peuvent être douloureux et effrayants.

Pour certaines femmes, l'accent peut être mis sur la manière d'expliquer leur maladie à leurs enfants ou de faire face à la réaction de leur partenaire. Pour d'autres, il s'agira de savoir comment choisir le bon hôpital ou le bon traitement médical ou encore, de savoir comment contrôler le stress, l'anxiété ou la dépression.

Que ça soit à l’annonce de la maladie, durant le traitement ou encore l’après cancer, l’accompagnement psychologique ne doit pas être sous-estimé.

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